Après une semaine d’immersion...
publié le 14 juillet 2022,
par Marin Schaffner et GANG (Antoine Séguin et Jérémie Dru)
À la recherche de Constantia
Comment synthétiser ces 6 jours d’arpentage ?
268kms à vélo, 10kms en canoë dans l’estuaire, des dizaines de rencontres avec des habitantes et habitants du bassin-versant, un sacré nombre de côtes casse-pattes, des images plein les péloches argentiques et plein la tête, des bivouacs mémorables, de bons produits locaux.
Et surtout, beaucoup d’échanges divers et variés avec la Sienne et ses affluents : des fonds de vallée magnifiques et improbables, des passages de fraîcheur toujours bienvenus le long des ripisylves (ces forêts de bords de rive), un riche patrimoine de bâtisses en pierre de taille, le sentiment d’avoir été immergé dans le bocage — savant mélange de forêts, de cours d’eau et de haies.
Ce bocage qui se fait ressentir comme un maillage, un lien d’une grande intelligence entre la forêt des sources (du côté de Saint-Sever) et la rencontre avec la mer (dans le havre de Regnéville). La Sienne serpente ainsi le Cotentin en nous amenant la preuve tangible et sensible — comme l’as si joliment dit l’ostréiculteur japonais Hatakeyama Shigeatsu — que "la forêt est amante de la mer".
Les 315 moulins recensés sur ce petit bassin-versant côtier, dont seuls deux ou trois sont encore en activité, montrent eux aussi combien les communautés humaines ont su y vivre entre les eaux et les bois, dans une certaine harmonie, où la polyculture-élevage était le symbole d’un mode de vie bocager.
Les semaines à venir permettront de faire les tirages d’une première sélection de photos, de commencer à rédiger les bases de quelques premiers récits, et de prévoir les rencontres futures d’après l’été (septembre et octobre).
Au plaisir de poursuivre avec et pour vous la recherche de Constantia.