Ronan Le Cornec et Camille Le Gac en résidence à Asnelles et Saint-Côme-de-Fresné avec Ter’Bessin

Accueillie par Territoires pionniers et Ter’Bessin dans deux communes parmi les plus vulnérables de France, Asnelles et Saint-Côme-de-Fresné, cette résidence thématique dédiée aux risques naturels littoraux, propose d’ouvrir un espace d’échange et de collaboration en vue de révéler les spécificités et enjeux de cette partie de la bande côtière, et en particulier, d’accompagner l’avènement d’une culture partagée des risques, tout en esquissant des perspectives pour y faire face.

UNE RÉSIDENCE POUR PARTAGER UNE CULTURE DES RISQUES NATURELS LITTORAUX
Après une première phase de diagnostic engagée dans le cadre du programme régional « Notre littoral pour demain », Ter’Bessin a proposé une stratégie comprenant 19 actions autour de sept principaux leviers d’intervention : la planification, l’urbanisme opérationnel, l’expérimentation d’actions d’adaptation et de recomposition, la mise en œuvre de travaux, l’amélioration des connaissances, la gestion de crise, la gouvernance et la sensibilisation.
Pour activer le levier de la gouvernance et de la sensibilisation, Ter’Bessin a proposé la mise en œuvre d’une résidence d’architecture portée par Territoires pionniers. En effet, la gestion à long terme du littoral du Bessin implique une mobilisation de l’ensemble des parties prenantes du territoire, des collectivités aux habitant·es en passant par les acteurs économiques et les partenaires institutionnels. Sensibiliser tous les acteurs concernés, les rassembler et coordonner leurs interventions constitue un levier essentiel pour la mise en oeuvre pertinente et efficace de la stratégie.
Accueilli·es par les communes d’Asnelles et Saint-Côme-de-Frésné, les résident·es seront en immersion dans une partie de la bande littorale du Bessin parmi les plus vulnérables aux risques naturels en France. La diversité des situations (marais, plage, falaise, embouchure de fleuve côtier, coteaux agricoles, espaces urbains…) et des types de risques dans un périmètre assez restreint facilite la médiation sur ces sujets et le questionnement in situ.
Aussi cette résidence a pour ambition de :
 donner à voir et à comprendre ce territoire, ses paysages et son organisation à différentes échelles, en le replaçant dans le temps long,
 localiser et décrypter les différents risques naturels présents sur le territoire, leurs conséquences, leur évolution avec l’intensification des effets du dérèglement climatique et les questions que cela pose aux communautés qui vivent et pratiquent ce territoire,
 ouvrir un espace collectif d’échange, de réflexion et de construction où les habitantes et habitants, petits et grands, les actrices et acteurs locaux, les élu·es et agents des collectivités et institutions, les usagers du territoire seront invités à questionner leurs pratiques, leurs représentations, leurs attachements à ce territoire,
 recueillir, élaborer et illustrer des visions à l’horizon 2050 (voire 2100) apportant des propositions variées et situées en réponse aux risques naturels.

CALENDRIER DE LA RÉSIDENCE
Ronan Le Cornec et Camille le Gac seront dans les deux communes sur les périodes suivantes :
 du 21 au 31 octobre 2024
 du 12 au 22 novembre 2024
 du 2 au 14 décembre 2024

RONAN LE CORNEC ET CAMILLE LE GAC
Tous deux diplômés d’état en architecture, Camille Le Gac et Ronan Le Cornec habitent le littoral breton et cherchent à développer une pratique architecturale et urbanisme en milieu rural.
Ronan Le Cornec travaille aujourd’hui dans la planification urbaine et territoriale, au sein d’un bureau d’études. Depuis l’école, il se spécialise sur les littoraux et espaces liés à l’eau. Son parcours est ponctué d’expériences de projets aux échelles et aux problématiques variés : de l’élaboration de documents d’urbanisme, au dessin d’espace public, en passant par la scénographie, ou encore l’audiovisuel. Il est à l’initiative de la création du @collectif.zip pour nourrir ses réflexions.
Camille Le Gac, riche de ses expériences associatives avec le CAUE47, Hameaux Légers et Terlieux, joue le rôle de médiatrice et utilise le dessin pour animer des dynamiques collectives. Elle mixe cette pratique à celle d’architecte-artisane où elle prône des techniques vernaculaires et innovantes de construction ou de scénographie. Elle est notamment cofondatrice du collectif atelier_fracasse partageant chantiers participatifs et concertation.