Bons baisers de Varsovie !

C’est évident, à Varsovie ils n’auront pas besoin de notre aide pour penser l’architecture. La rencontre avec les intervenants polonais et roumains le lendemain le confirmera.

Peggy Derder du Centre Pompidou, Sara Meunier d’Arc en rêve et moi-même pour Territoires pionniers et le Réseau des maisons de l’architecture constituons le trio frenchy du voyage. Nous sommes accueillis chaleureusement par les organisateurs dans un lieu magnifique. Nous y attend un petit déjeuner raffiné et généreux, des valeurs que l’on retrouvera dans toutes les expériences de médiation de l’architecture qui nous seront présentées durant la matinée.
Un soin constant est apporté dans tous les projets aux médiums graphiques, et c’est un système éducatif et institutionnel local très actif qui accompagne le mouvement. Inclusion, handicap, place de l’enfant dans la ville, processus participatif, écologie, innovation seront abordés dans un enchaînement de présentations traduites en simultané en 3 langues façon réunion de crise à l’ONU. On n’est clairement pas venu faire du tourisme et les deux jours s’annoncent productifs !

J’ai pour ma part eu le plaisir de présenter les dispositifs de résidences d’architecture menées par les Maisons de l’architecture, ce qui n’a pas manqué d’intéresser les différents interlocuteurs. Les résidences sont un dispositif méconnu, on ne sera heureusement pas venu sans contribution utile.
Par la suite l’institut m’a confié l’encadrement d’un des 6 workshops qui allait nous occuper jusqu’à la fin du forum le lendemain. Chaque workshop devait produire un outil pédagogique sur un thème. Mon groupe a travaillé sur le lien entre médiation de l’architecture et éducation à l’environnement, le tout en lien avec la pensée solarpunk, tout un programme !
Nous avons imaginé un cycle pédagogique en 4 séances nommé Animal City. Un outil pédagogique de sensibilisation à l’environnement et à l’architecture applicable dans nos différents pays. Destiné aux enfants de 7 à 10 ans, il propose de changer de paradigme dans la conception de nos villes grâce aux animaux devenus aussi grands que les humains. Accompagnés par naturalistes et architectes dans leur recherche, les enfants aboutiraient au dessin de leur environnement bâti dans ce nouveau paradigme de partage spatial avec les animaux locaux étudiés.

À l’issue du forum, les organisateurs ont unanimement souhaité que ce soit ce dispositif qui passe le cap d’une expérimentation sur le terrain, en France dans un premier temps puis en Pologne et en Roumanie. Animal City verra donc le jour sous l’aile de Territoires pionniers !

Après deux jours d’échanges très denses et de tables rondes, je repars avec beaucoup d’admiration pour la qualité des projets culturels et pédagogiques autour de l’architecture de la « ville Phénix ». Un emblème très présent à Caen également, avec une histoire commune de reconstruction après la seconde Guerre Mondiale.